Des programmes attirants 

Des programmes de plus en plus nombreux 

 

A partir des années vingts les studios mettent en place une séance type, elle commence par une ouverture musicale jouée par un orchestre de 25 à 100 musiciens, puis venait des attractions diverses pendant 15 à 30 minutes, un bande d'actualité pendant 5 à 10 minutes et ensuite le film qui durait entre 60 et 80 minutes : la durée de la séance était au final d'environ 2 heures et demi. Les salles des Big Fives elles montaient des spectacles plus coûteux, par exemple avec des prologues en rapport direct avec le film inventés par Sid Grauman (17 mars 1879- 5 mars 1950). Après le passage au parlant des numéros de music-hall filmés était diffusé à la place des attractions, ils étaient tournés par centaines. Mais les attractions type live musical ne disparurent pas, on peut constater que des artistes comme Benny Goodman, surnommé le roi du swing, dans les années trente puis Frank Sinatra dans les années quarante se produisent en première partie de séance dans de grandes villes américaines.

Vers 1930 arrive de la nouvelle Angleterre une innovation qui change totalement les anciennes séances ce sont les doubles programme, à la suite de la crise les exploitants indépendant incitent les spectateurs à continuer à venir au cinéma même s'ils sont appauvris par la crise. Le programme type dans les salles de quartier dure environ 3 heures, il comprend un dessin animé, des actualités, des bandes annonces, un film de type B soit avec un budget de moins de 400 000 dollars de moins d'une heure et enfin un film de type A dont le budget moyen était de 700 000 dollars. Cette pratique du « double bill » sont limités au cinémas de seconde et troisième exclusivité, mais en 1935 85% des cinémas ont adoptés cette programmation. Seuls les très chics cinémas des majors au centre des grandes villes ont conservé les programmes uniques.

Les films en noir et blanc sont majoritaires par rapport au films en couleur qui progressent pourtant entre 1935 et 1945, en 1940 3% des films produits sont en couleur parce que le tournage en noir et blanc est encore un meilleur marché, et qu'ils bénéficient de meilleures innovations : des caméras plus légères, des pellicules plus rapides... Donc la couleur reste peu utilisée pour les films hollywoodiens mais dans les années trente les grand films historiques sont en couleur, et dans les années quarante les comédies représentent 50% des films en couleur.

Il existe aussi des genres dominants selon les époques, ce sont des comédies comme les temps modernes de Charlie Chaplin, des drames avec par exemple Petter Ibbetson de Henry Hathaway, des films d'épouvante comme Freaks, la monstrueuse parade réalisé par Tod Browning, ou encore des films policiers comme les anges aux figures sales de Michael Curtiz, on assiste aussi à à la l'introduction de comédies musicales en en 1933 par la Warner compagnie avec Footlight Parade. Le genre qui apparaît plus tard est le film noir, ce genre implique une vision subjective et pessimiste d'aborder les choses. Ces films empruntent aux films criminels, aux films de gangsters et aux films de détectives. Ils sont aussi influencés par les romans policier noir anglais et américains,par le réalisme et la psychanalyse. Le décor du film noir est souvent urbain, mais on retrouve aussi la campagne et les petites ville qui sont idéalisé et représentent les origines américaines. En ville les scènes nocturnes sont fréquentes et on retrouve des lieux comme des cliniques, des asiles, des bars ou encore des ruelles peu éclairées. Le héros raconte son histoire grâce à une voix-off et des flashs-backs. Les films noir sont toujours dorés d'une morale, même si le héros reste ambivalent devant le mal puisque l'action se déroule souvent dans un milieux où on ne cache pas les gangs, la corruption et le pouvoir de l'argent.

 

 

 
 
 

Des films au genre différent

Les news reel theater 

 
 

C'est le seul type de cinéma spécialisé non contrôlé par les big fives qui a réussit à survivre : le cinéma d'actualité. Ces cinémas situés dans les plus grandes villes présentaient à leurs clients une compilation d'actualité qui durait une heure par rapport aux cinéma qui ne diffusaient que quelques minutes d'actualité sur le programme de deux heures. Apparu vers 1910 ces cinémas connaissent un véritable essor grâce à l'apparition du parlant en 1927. Ce format établit en Europe par pathé à été importé aux état-unis par la Motion Picture Patents Compagny. Suivant les cinémas une bobine d'actualité internationale était disponible dans ceux qui souhaitaient se démarquer de leurs concurrents. Les spectateurs pouvaient donc assiter à des retransmission de match de football de baseball, ou encore à des essais de vol d'avion. Ces cinémas étaient situés de manière stratégique pour que le plus de personnes possible puissent s'y arrêter une heure par jour pendant leurs activités quotidiennes. Par exemple à New York devant les bureaux des grandes compagnies hollywoodiennes, La fox compagnie créer au coin de Brodway et de la 46ème une cinéma d'actualité nommé L'Embassy cette sale qui ouvrait à 10heure programmait 11 programmes d'une heure chacun dans une salle de 600 sièges, le nombre de spectateurs est monté jusqu'à 7000 en une journée. Sur ce modèle ouvrent des cinéma sinmillaire : un tiers se trouvent à New York et plus précisément à Manhattan, les autres sont dans les grandes villes américaines comme Chicago, Philadelphie et Los Angeles. Ces cinémas d'actualité connaissent un grand succès car le prix est souvent moins cher que les concurrents du studio System et parce les coûts de construction des salles sont moins élevés. On peut construire une salle de cinéma d'actualité avec 125 ooo$ alors que certains picture palace appartenant aux big five pouvaient coûter plusieurs millions de dollars à construire. Ensuite les propriétaires pouvaient réduire au maximum les dépenses en n'employant que quelques personnes par rapport aux majors qui employait des placeurs et donc beaucoup plus de personne. Les programmes étaient changés le mardi et le samedi, ils comprenaient différents reportages de différentes majors.

La compagnie qui possède le plus de cinéma d'actualité est Trans-Lux, au départ cette société créait les écrans des salles pour les majors ou pour les compagnies indépendantes. Son premier cinéma d'actualité ouvre à New York en 1931, celui ci totalise 60 000$ de bénéfices pendant le premier mois, donc la compagnie décide de profiter des énormes bénéfices de ce cinéma pour faire construire deux autres cinéma à New York, ensuite un à Brooklyn, puis un autre à Philadelphie. En 1937 la compagnie compte ces cinq cinémas de trois nouveau à New York et enfin f'un dernier à Washington.

Le cinéma d'actualité connais son apogée en 1943, les ouvriers et les villes s'enrichissent et on compte des millions de spectateurs dans les news reel theater de la Trans-Lux, de la Telenews et de la Newsreel pour avoir notamment des nouvelles du la guerre. Les cinémas proposent alors de nouveaux services, ils pouvaient installé des téléscripteur grâce auxquels les clients pouvaient consulté les dernières informations des agences de presse, certains avait des haut-parleurs qui diffusaient les dernières nouvelles les plus importantes, et enfin les trois sociétés annonçaient dans les journaux les séances et les programmes du jour.

Pourtant l'âge d'or des news reel theater ne dure pas longtemps : en 1950 tous perdent de l'argent et la plupart ont déjà fermer. L'exode vers les banlieues et l'apparition progressive de la télévision condamne les cinémas d'actualité.